
Réveil crucial pour Omar Watt qui a perdu la mémoire et risque de garder pour toujours les séquelles de l’agression sauvage dont il a été victime. Devenu indésirable à l’hôpital de Fann, ses proches refusent d’avaliser sa sortie et indexent une pression pour étouffer l’affaire et extradé son bourreau.
L’affaire du jeune Sénégalais agressé par un militaire français aux Almadies est loin de connaitre son épilogue. Bien qu’il soit sorti de coma, inconscient et incapable de reconnaitre sa femme, la direction de l’hôpital Fann a décidé de le libérer, contre l’avis de ses parents qui estiment qu’Omar Watt n’ayant pas retrouvé ses esprits, ce serait inadmissible de le laisser à son sort. Ses parents trouvés à son chevet constatent que leur fils a complètement perdu la raison, au point de ne plus agencer ses idées, incapable même de revenir sur les circonstances du drame qui l’a frappait. Plus loin, épinglant l’attitude des médecins qui veulent se débarrasser de la patate chaude, notre source estime que la raison est à chercher dans la pression faite au niveau des autorités de l’hôpital. En effet, le bourreau d’Omar Watt, en fin de mission au Sénégal, est en partance pour son pays d’origine, facilité en cela par les accords de défense liant le Sénégal à la France. Ainsi, pour éviter d’extrader le bidasse fautif alors que sa victime est toujours allongé sur son lit d’hôpital, la stratégie consisterait à le libérer sous prétexte qu’il est guéri, afin de noyer l’affaire et éviter à son bourreau un séjour prolongé à Dakar, et éventuellement une complication du dossier en perspective d’une action de justice déjà entamée par la famille. Au moment où ces lignes sont écrites, sa famille campe sur la décision de le maintenir en observation et alerte sur une éventuelle expulsion, qui serait synonyme de bouclage définitif d’un dossier sensible.